vendredi, février 29, 2008

VALERIAN & LAURELINE A LA TELE !

VALERIAN-L'EMPIRE DES MILLE PLANETES a été ma toute première bd ! J'ai de suite accroché avec la richesse et la diversité des personnages. J'ai littéralement fondu d'extase en lisant par la suite LES OISEAUX DU MAÎTRE... Et peu à peu je me suis mis à collectionner la série, avec l'aide de ma chère cousine Trognon (qui tenta par la suite de tous les garder !! aaarrrgghrr).

C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert qu'une équipe franco-japonaise avait monté une version dessin animé !!

Belles images, belle anim... Sauf que :

La BD VALERIAN regorgeait de critique et d'illustration sociale très sympa. On y voyait les absurdités des démarches administratives, le ridicule des tyrans, des prétentions politiques lamentables, des extra terrestres hippies, une véritable guerre des sexes, etc. Le dessin animé paraît bien essoré de ce côté là.

Ensuite, Valérian et Laureline forment un couple. Laureline aime son Valérian ! Dan, s le dessin animé, ils semblent nous refaire le coup du "on se reluque, puis on se traîte de pervers et surtout surtout, on dit à tout le monde qu'on n'est pas un couple ! Evidemment, Valérian, comme beaucoup de héros japonais est montré comme un coureur de jupon obsédé sexuel.

Enfin et surtout, ils sont à la recherche de la Terre... ça vous rappelle rien ? Si bien-sûr ! ULYSSE 31 ! Encore heureux qu'ils nous aient pas fait le coup des orphelins à la recherche d'un parent finalement pas mort.

Bref, le style graphique manga, en soi il ne me gêne pas. Mais j'aurais bien aimé qu'ils conservent la mentalité de la série. J'avais pas 10 ans quand j'ai lu mon premier Valérian et je n'ai eu aucun problème pour le comprendre, sans pour autant faire plein de cauchemar ou finir psychopathe traumatisé et parano ! Halte au conformisme gnangnan par édulcoration navrante ! Les gamins ne sont pas des cons !

Bon allez, je vous mets malgré tout le teaser français. A vous de juger...

mercredi, février 27, 2008

MES PREMIERS PLORTCH DANS LE LAVIS

Bon comme d'habitude, lorsque je prends un pinceau, je me révèle aussi délicat qu'un éléphant (c'est pas gentil pour les éléphants ! ^^). Mais j'ai trouvé un super stylo-pinceau que l'on peut charger avec des cartouches d'encre de chine et c'est terriblement agréable de travailler avec ! et puis j'étais content de créer mes propres gris et d'être de nouveau en contact avec de la matière.




Cela est surtout vrai pour l'ours et la gamine à la glace : j'étais dans le tram, je venais juste d'acheter mon stylo-pinceau... Et je ne tenais plus ! Je voulais l'essayer ! Je les ai donc dessinés sur le trajet qui me conduisait au gymnase. Pour les gris, vu qu'un godet de verre est déconseillé dans un tram, j'ai utilisé ma salive, devant les yeux admiratifs de deux gamins... Et les yeux dégoutés de leur mère !!! :D Par la suite, j'ai rajouté de l'eau du robinet pour améliorer le résultat.


Donna Lavissa, une noble espagnole retenue en prison est née d'un gribouilli sans signification, qui finalement a donné sa coiffe et son peigne. Donna Lavissa est en fait une usurpatrice : elle n'est pas un travail au lavis, mais seulement à l'encre de chine ; peut-être est-ce pour cela qu'elle se trouve derrière les barreaux...


Là c'est Pavel dans un de ses nombreux petits boulots navrants : dans ce cas, il travaille comme mascotte d'un restau malbouffe. C'est un vieux dessin que je voulais reprendre depuis longtemps.

Ce portrait de Pavel et Mo a aussi une base encre de chine-salive ; par la suite, j'ai baigné mes pinceaux dans de l'eau de robinet ^^.


Batbêta est un délire dessiné dans un pub. AU début, il n'était qu'encre de chine, comme Donna Lavissa, puis j lui ai donné un peu de couleur ; le pauvre avait déjà l'air bien crétin, il falait que je le ménage un peu niveau chromatique....

dimanche, février 17, 2008

POST-BILAN EN DIRECT DU PUB DU BRIGAND


le Dick Turpin's est un des premiers pubs où on pouvait me suivre à la trace des rognures de gomme et de crayon à papier . C'est aussi facilement mon préféré. Avec son choix musical varié, sa décoration lambrisée où sont exhibés de vieux pistolets lustrés, sa seconde porte fracassée, retenue par une barre d'acier et qui laisse entrer le froid nocturne dont je suis souvent le premier privilégié ( je m'installe généralement sur la petite table la plus proche de cette maudite porte toujours entrouverte !), ses chiottes qui puent la vieille pierre et la vieille pisse et tous ses nombreux tableaux que j'adore (notamment une vue d'une rue de Londre, avec Big Ben au loin. Un Londres brumeux mais coloré malgré tout.
Sur une large porte décorative sur la flanc droit de l'établissement, on peut s'attarder sur le vieux papier encadré où est contée une petite biographie de Dick Turpin , le voleur de grand chemin anglais dont le pub empreinte le nom. J'ai appris dernièrement qu'une série dans les années 70 relatait ses aventures (un truc du genre "le voleur rebelle" ou "le brigand rebelle" ; si quelqu'un s'en souvient, tant mieux pour lui ; moi je ne devait pas regarder ce truc).
Bref, j'avais un peu arrêté de traîner dans le pub du brigand, entre autre parce qu'on ne pouvait plus y manger (ah putain les cons ! J'adorais leur sandwiches curried chicken, moi !). Mais depuis peu, ils ont installé une borne wifi et en plus, la bouffe devrait revenir vers mars.
J'y reviens donc, profitant du cadre, de James Brown, Gorillaz, et autre Police... Et de la présence des barmen aussi ! Car au Dick, ils ont la bonne idée d'engager des mecs plutôt sexy !! :D Aaaah ! John, un des premiers barmen que j'ai découvert ici et un de mes plus agréables fantasmes britanniques !!! Et hier, une nouvelle tête, un nouveau gars bien hot, au regard sombre, au sourire ravageur et exhibant une poitrine doucement velue !!!! Bon allez, j'ai pitié de vos hormones, j'arrête là.
Hier donc, je me trouvais là, accroché comme un damné à ma connexion wifi et discutant avec mon ami québécois Nicko (voir les liens des blogs de copains pour lire ses délires) du plaisir de la correspondance sur papier. Je l'évoquais même avec mon calinomane : recevoir régulièrement un courrier venu de loin, dans une enveloppe bardée de timbres exotiques et dans laquelle le correspondant a pu glisser une feuille séchée, un peu de sable, un bonbon, une étiquette de bière, du poils de caribou...
Et surtout le plaisir de lire une écriture personnelle, une encre choisie pour l'occasion, le plaisir de sentir le papier...
La correspondance sans ordinateur me manque terriblement. J'ai déjà acheté papier à lettre et enveloppes pour m'y remettre. Il n'y a plus qu'à trouver les pauv'pigeons correspondants :D
J'ai jeté un oeil à mon calepin à dessin : il tombe en ruine, mais il est plein de dessins que je n'ai pas encore scannés. Durant ces derniers mois, au milieux de nombreuses tempêtes, j'ai pas mal dessiné. Les cours de dessins académiques de l'ESMI deviennent de plus en plus l'occasion de m'essayer à de nouvelles disciplines : mon prof m'apprends un peu à utiliser les sanguines, l'aquarelle, le lavis est pour demain, je crois. Je dessine difficilement avec ces méthodes, je suis encore terriblement maladroit, mais putain ça y est, je suis de nouveau en contact avec la matière. Je suis le plus heureux des hommes lorsque mes mains sont rougies par les sanguines ou noir-charbon à cause des fusains.
Correspondance ou dessin, le contact avec le réel, le matériel, les textures, bon sang que tout cela me devient soudain nécessaire !!
Le dernier album de Syd Matters dans les oreilles, j'explore mes derniers dessins : mon pauvre Pavel est plus délirant que jamais...