samedi, février 28, 2009

SORCIERE PAS DOUEE ET GRENOUILLES HEUREUSES



Voici Irma, un sorcière tirée d'un conte jamais vraiment écrit par une poétesse qui a voulu jouer les conteuses mais qui a finalement joué les abonnées absentes lorsque le projet s'est concrétisé. J'avais alors une belle commande d'illustrations prévues pour plusieurs contes. Qu'à cela ne tienne, Irma va bientôt me servir pour autre chose.
Et pas grave si la pauvre n'a pas trop l'air d'être la plus douée des sorcières, l'eau du marécage lui va très bien au teint et les grenouilles sont ravies ! ^^

lundi, février 23, 2009

ANGOUGOU, dernière partie

J'aurais mis un peu plus de temps pour les poster, celles-là. Le weekend a été rempli d'anniversaire ! :)
Ces dernières photos illustrent l'exposition "Siné et les Makizards" présentée au Maki, anciens abattoirs d'Angoulême que m'avaient conseillé Unpied et l'équipe des éditions Diantre.

On y trouvait notamment le concours de crucifix organisé par Unpied (là malheureusement les photos étaient loupées), ainsi qu'une occasion proposée par l'auteur de remplir quelques unes de ses planches par un texte de notre invention. Ben pour le coup, j'ai eu une crise de page blanche ! :( Sauf que j'ai pas mal pensé à Lilith, bizarrrement absente de ses pages ; qui sait, peut-être la verra-t-on apparaître chez le psy !! ^^






Comptoir avec crânes lumineux.



Ici j'ai trouvé de l'inspiration pour les sculptures de Mo. Dans les meubles de ferraille, dans les créations de douleur.



Performance de fresque murale juste en face des pièces dédiées aux expos des éditions Diantre.






en cliquant sur la photo et à l'aide d'une prière inutile, vous devriez obtenir une version plus grande de cette photo et profiter de quelques détails amusants.




J'ai toujours beaucoup aimé les sculptures de Yoann Penard qui m'ont elles aussi pas mal aidé pour concevoir le style artistique de mon ptit Mo. Je trouve ses oeuvres rudes, avec une touche d'humour ici et là, comme pour avoir le dernier mot. Pour aller sur son site :
http://www.yoann-penard.com/


Les abattoirs forment une vrai labyrinthe. Il faut passer par l'extérieur pour atteindre le bar où étaient quelques boissons dont du vin chaud. Je suis arrivé à temps, juste avant une pénurie de verre ! Mais même la partie bar offrait une performence artistique.




exposition à l'extérieur, rencontres autour de barriques, concert éclairé de rouge


Ici, un écho de Montréal, un artiste du feu comme j'en ai photographié au Parc Lafontaine cet été. Devant se spectacle, j'ai rencontré Yoann Penard sans savoir qu'il sagissait de lui. Un sympathique moment pour terminer la soirée.

mercredi, février 18, 2009

Festival BD Angougou, partie 2

Le soleil se lève enfin sur l'expo Boule & Bill. Et comme le ridicule ne tue pas mais l'absence de thunes si, voilà un (ou une) pauvre employé(e) emprisonné(e) pour tout le festival dans un super costume de Bill ! Yé ! Bah, tant que ça fait plaisir aux petits comme aux grands... C'était le côté Disneyland du festival BD d'Angoulême ! On applaudit bien fort ! ^^





Ce festival, c'est aussi l'occasion pour les vitrines et les bus d'afficher plein de super héros ! Les amateurs comme moi apprécient toujours.

Je rentre enfin dans la bulle de la BD indépendante. J'ai le bonheur de croiser notre Anabelle préférée-que-putain-ça-faisait-longtemps-qu'on-s'était-pas-vu !


Voilou l'unique photo d'auteur prise. Mais pas n'importe laquelle : je rencontre enfin au stand des fabuleuses éditions Diantre, Unpied, l'auteur qui n'hésite pas à clamer haut et fort qu'il ne sait pas dessiner, ni voler, ni jouer de la lyre. En gros fan de base, je me fais dédicacer ma bd "la Nostalgie de Dieu" et j'en profite pour acheter un second album pour Natacha, ma copine québécoise elle aussi groupie de M. Dubuisson (et non pas groupie du buisson ! restons corrects, je vous prie) qui hurle "Hérésie !" à chaque fin de phrase. Jeu de photo avec la jeune photographe attitrée du stand : qui sera le plus rapide ? Le tout dans une ambiance rose bonbon qui est due à aucun trucage, mais juste à l'absence de flash, l'éclairage des lieux et le bonheur évident d'Unpied de voir son travail édité et présenté à Angoulême. :)
Je prends plaisir à faire découvrir le stand à Anabelle, puis nous nous quittons pour vaquer à nos affaires respectives.

Je découvre les éditions Spootnik, spécialisée dans l'illustration de la Fantasy et qui veulent bien voir comment je me débrouille avec les dragons, les fées et les lutins. Je me fais dédicacer mon tome 1 de Kaboul Disco par Nicolas Wild !!! Là aussi je fais ma groupie ! Sauf que le pauvre est peu réceptif, car certainement encore sur le coup de fâtigue conséquent aux 24H BD.

Enfin, je me fais un petit cadeau avec mes maigres moyens du moment : quelques renversantes sérigraphies issues du port-folio Mental Disease, conçues par Bunker Komix Produktions (lien vers leur site dans la section "Autres univers fabuleux"). Participation de BunkerBoy, Marie Meier, Cha, Isha, Louna, Matthias Lehmann, Tiriwurst et Cromwell, grâce à qui je découvre l'Amok (faîtes vos recherches et tremblez). J'ai été particulièrement scotché par l'interprétation graphique de la schizofrênie par Louna. L'illustration du trouble maniaco-dépressif m'a aussi beaucoup secoué ; à la fois inexacte et trop parfaite (si bien que je ne l'ai pas prise, celle-là). J'espère maintenant trouver un cadre qui mettra bien en valeur celles que j'ai choisies.



Dehors, je décide de m'offrir quelques expos. J'ai le malheur d'en choisir une autour de la bande d'Ayroles, dans un lieux si petit qu'il ne permet le passage que de 5 personnes au maximum. Résultat, une attente laborieuse de plus d'une heure pour 10 minutes de visite ! Je me sens aussi con qu'un touriste à Paris !



Par bonheur, pour nous faire patienter, une manifestation théâtrale avec participation du public a été organisée. Nous voilà plongés dans l'univers de De Cape et de Crocs, en plein duel de mots et d'épée ! Le jeu du comédien arborant le masque du loup a bien hélas oublié toute la noble prestance et la gravité de son personnage. Don Lope n'est rien de plus qu'un bouffon qui ne sait crier que "Olé", à Angoulême...
Malgré tout, le plaisir s'installe, atténuant la longue attente. Je me demande maintenant si ce principe fonctionnerait dans les files de la poste ou à l'ANPE... J'en doute aussitôt !



Petit passage devant la trop discrète fresque hommage à l'auteur de Little Nemo. Je repense au gigantesque et merveilleux livre qui était sorti il y a deux ans je crois et qui regroupait l'intégral de cette oeuvre onirique. Et que je m'étai refusé d'acheter par crise de sagesse.



Un Obélix en chocolat ; c'est ça aussi, Angoulême. ^^



Le Quick d'Angoulême, lui aussi décoré pour l'occase. Et là, je vous le dis, ça rend de suite le lieu plus sympa !



Pour terminer en beauté, voici des photos de projections sur la cathédrale ou mairie ou je sais plus quoi d'Angoulême. Je dois dire que j'aime beaucoup le résultat surréaliste.

La souite vendredi ! ^^

mardi, février 17, 2009

Rétrospective photographique d'Angoulême (Partie 1)



Vous me connaissez, depuis que j'ai mon Nikon D50, j'utilise à outrance le mode rafaaaaaale. Aussi, j'ai plein de photos à vous montrer, mais pour ne pas vous assommer, je vais vous les présenter en plusieurs partie.
Première partie, Angougou by night, ou presque. Je suis arrivé très tôt, ce samedi là ; aucune bulle ou expo d'ouverte ; aussi, j'en ai profité pour observer Angoulème sans les BD ; enfin, à quelques détails près.


Sculpture du Roi Hergé


Exposition-hommage à l'auteur de Boule & Bill



Angoulême a la réputation d'une ville chiante où rien ne se passe à part le festival BD ; mais bon, y a de belles couleurs quand-même ^^


La Sainte patronne d'Angoulême : Sainte Ymeprenlatêtecefestival


La façade avec faux relief de Sambre que je photographie je crois chaque fois que je viens à Angoulême.


Pinocchio très attentif aux dernières infos du Café Chaud. Marrant, d'ailleurs, jy ai laissé un dessin de Pavel et Mo, dans ce café. Ben il y est toujours ! :D


Mon objectif : la bulle de la BD indépendante.

vendredi, février 13, 2009

LES HURLEMENTS DANS MA CABOCHE



De retour à Montréal. Je suis complètement lessivé. Avec une charge de rage comme je n'en ai eu depuis longtemps. ca hurle, ça hurle tellement fort dans ma tête.



Je me suis battu contre mes habituels démons, tout en subissant les divers courants de haine, de mépris, de rancoeur, colère aveugle et hurlements familiaux. je me suis efforcé à avancer dans la conception de ma boutique qui passait par des questions et des questions... L'angoisse de ne pas trouver de boulot aussi, ni en France, ni au Québec. J'ai découvert enfin le nom d'une vieille ennemie qui me pourrit la vie depuis tant d'année : Phobie sociale. Et le book qui m'ofre autant de plaisir que de terreur. Une fois terminé, je le trouve ridicule, scolaire, un vrai suicide professionnel. J'ai dessiné pourtant, quasiment tous les soirs jusqu'à quatre heure du matin, voir parfois toute la nuit, j'ai pondu mes dessins quand je ne retournais pas travailler ma boutique ou envoyer en vain de nouveaux cv. Je me sens essorré, tiré dans plusieurs directions à la fois. Et je deviens liquide, perdant peu à peu ma résistance.



J'ai ressenti la bête de nouveau bouger en moi, le dragon hérité du paternel qui me rend capable des pires insultes. Quand je pense qu'autour de moi tout le monde me trouve gentil. Mais je suis issu d'un clan stupide érigé sur la jalousie, le mépris d'autrui, le jugement inplacable et tout serrant mille chapelets, incapable de pardon. Non, il vaut mieux se nourrir des vieilles rancoeurs et en nourrir nos petits. Et ne jamais oublier d'envoyer des piques, des mesquineries, de quoi abattre l'ennemi pour mieux le piétiner encore vivant. Mais qui est l'ennemi ? Le frère, la mère, le fils ? Et cela ne gêne personne ? Je ne veux pas de cette haîne, j'ai marché pendant des heures pour l'évacuer, un soir, mais en digne héritier de dragons, je ne m'en débarasserai jamais. J'en ai chialé de cette haîne, putain.
J'aurais voulu hurler, à Bordeaux. Mais on ne hurle pas comme ça dans la Belle Endormie, cité de vieilles bourgeoisies et de snobinards tous brandissant haut leur savante culture d'intelectuaaaeels. Eh oui, Bordeaux "cité universitaire" ; ça si on ne le sait pas encore...

Et l'autre connard qui s'y met, alors que l'opportunité tant attendue arrive, que l'ennemie enfin reconnue peut-être combattue, l'autre merde qui me fout sans raison valable des bâtons dans les roues, du haut de son minabilisme qui lui sert de trône de pute.

Vous voyez, je vous l'avez dit, la haîne. C'est si facile.
Je pense avec inquiétude aux rares dans ma famille qui ont été jusque là épargnés par cette rage, une vraie malédiction dont j'ignore si elle est innée ou acquise.

Mais là où d'autres frapperaient ou se flingueraient, sur ce coup, je demeure chanceux : toute cette boue dans la tête, toute cette monstruosité hurlante, je peux la dessiner, je peux m'en débarasser à coup de crayon, de feutre de gomme, de pixels, même.

Voilà pourquoi, de Bordeaux, je ne sors que peu de joyeux dessins, mais surtout des cauchemars, des bêtes sauvages hurlantes, de l'humour maccabre. Mes illustrations vous inquiètent ? Moi au contraire elle me rassure. C'est comme regarder une bassine pleine de mauvaise bile dont on a pu se vider. Oui, tout le monde n'a pas cette chance, j'en suis bien conscient.

Me voilà donc, épuisé, à bout de force, mais guéri pour un temps. Au final, quelques espoirs ont pointé le bout de leur nez. Je vais m'y accrocher, on sait jamais...