lundi, mai 24, 2010

Sorcière pas douée mais bien timbrée !


Je continue vaillamment à poster mes pauvres sorcières pas douées les unes après les autres. Elles seront bientôt toutes au complet !
Voici certainement la plus timbrée de toutes ! Encore une pas douée du balais, mais surtout une folle de vitesse ! Ceci dit, avec un peu de chance, son passage dans sa boite aux lettres devrait l'avoir calmée pour un petit moment. ^^

dimanche, mai 16, 2010

Esquisse Constance Sureau



Il y a dans l'étrange ville de Myosotys, une grande, sombre et sinistre bibliothèque, où garder le silence n'est pas juste une règle de respect, mais aussi une question de survie.

En effet, cette bibliothèque est assurément le seul endroit où on peut trouver des livres capables de dévorer leurs lecteurs !
La responsable des lieux, Constance Sureau, apparaît comme une femme lugubre et froide. Un seul de ses regards vous plie à son règlement de bibliophile spartiate. Elle est aussi celle qui vous sauve la peau, en fermant la bibliothèque plus tôt que prévu et en vous éjectant dehors, lorsqu'un malheureux inconscient sans respect pour les oeuvres littéraires s'attire la vengeance sanglante de ces dernières.
Car s'ils ont pris goût à notre chair, les livres haïssent notre existence, notre contact, nos voix. Ils refusent l'idée d'être réduits à l'état d'objets à notre convenance. Ils ne supportent pas nos doigts qui rabattent leurs pages sans une once de délicatesse et ne se privent pas de nous taillader à la moindre occasion. Jusqu'ici, quand vous vous coupiez un doigt sur leur tranche, vous pensiez à accident ; vous savez maintenant qu'il n'en ait rien !
Si les livres de Myosotys n'ont pas attaqué la ville, c'est juste pour une question d'infériorité numérique : les livres ne peuvent pas se reproduire et Constance a fait en sorte que l'approvisionnement de la bibliothèque cesse irrévocablement. Pour la punir, les livres lui ont arraché Elias, l'amour de sa vie, qui aurait vite fini en lambeau si les bouquins vindicatifs n'avaient pas découvert sa passion pour l'écriture. Le voilà donc condamné pour toujours à enfanter des livres !
Elias et Constance, couple littéralement maudit, séparé par un mur de livres haineux : la bibliothécaire a juste le droit d'approcher son époux au moment des repas de celui-ci. Puis elle retourne à son rôle de vigile intraitable, tandis qu'Elias écrit jusqu'à épuisement de nouveaux volumes meurtriers.
Oui, Constance Sureau paraît si froide et sèche ; Mais si vous observez bien son regard, vous apercevrez cette éternelle larme d'amour tragique dont elle refuse de se séparer.

Alors au nom de cet amour, par pitié, entre les rayonnages, respectez les livres, ne les parcourez pas à tort et à travers, mais promenez vous-y doucement. Et faîtes preuve de silence, s'il vous plait.